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l'Extincteur

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l'Extincteur
22 juin 2008

je pars

Je pars... direction www.la-ligne-noire.over-blog.com, pour les intéressés... Un très grand et très sincère merci à toutes les personnes qui m'ont soutenue durant cette année d'écriture, ce blog a entièrement rempli son office. J'espère ne pas me tromper en disant que je n'ai plus besoin d'un Extincteur. ça va mieux. ça va beaucoup mieux qu'avant. Merci, du fond du coeur.


- Et pour en revenir à mon nouveau blog, je vais sans doute avoir besoin d'un peu de temps avant d'y trouver mes marques, il n'est pas encore achevé tant au niveau concept qu'au niveau graphique, mais enfin voilà. Je crois que ce sera plus un journal de bord que quelque chose de vraiment intime. Enfin voilà. J'espère vous y retrouver.






Une page se tourne...
adieux

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11 juin 2008

un ailleurs

Je n'écris plus beaucoup ici et je crois que je viens d'en comprendre la raison. La tendance a changé, temporairement peut-être, mais voilà: je n'ai pas besoin d'un extincteur en ce moment. Ces dernières semaines j'ai été plutôt "antipulsionnelle", un peu trop certes, mais voilà: le but premier de ce blog est donc annulé pour la période. Alors, je vais peut-être en faire encore un autre. Peut-être. Un qui soit un peu comme celui de la Ligne noire, j'aimais beaucoup ce blog jusqu'à ce que je le ferme au public. Je pourrais le rouvrir, ou du moins, virer le mot de passe, mais avec tout ce que j'ai écrit dedans en un an et des broutilles c'est hors de question. Une seconde édition, peut-être, alors. Pour l'heure, je suis rien moins que pulsionnelle. Juste crevée, malade, et avec un manque évident de motivation pour retourner au boulot ce soir.

6 juin 2008

[thoughts... ]

It's four in the morning
The end of december
I'm writing you now just to see if you're better
New York is cold, but I like where I'm living
There's music on Clinton street all through the evening

I hear that you're building your little house deep in the desert
You're living for nothing now, hope you're keeping some kind of record

Yes, and Jane came by with a lock of your hair
She said that you gave it to her
That night, when you planned to go clear
Did you ever go clear?

Ah the last time we saw you, you looked so much older
Your famous blue raincoat was torn at the shoulder
You've been at the station to meet every train

And you came home without lili marlene

And you treated my woman to a flake of your life
And when she came back she was nobodys wife.

Well I see you there with the rose in your teeth
One more thin gypsy thief
Well I see janes awake --

She sends her regards.
And what can I tell you my brother, my killer
What can I possibly say?
I guess that I miss you, I guess I forgive you
Im glad you stood in my way.

If you ever come back here, for jane or for me
Your enemy is sleeping, and his woman is free.

Yes, and thanks, for the trouble you took from her eyes
I thought it was there for good so I never tried.

And jane came by with a lock of your hair
She said that you gave it to her
That night that you planned to go clear

(Aaron, Famous Blue Raincoat)

rose

5 juin 2008

...

juste une petite note, au passage. Le travail continue, l'ambiance me plaît toujours, je trouve mes marques.

Léger soucis cependant. Je n'arrive plus bien à manger. J'ai plus envie, ça veut plus. J'essaie de me forcer, mais c'est jamais assez. Constamment la tête qui tourne et puis çaempty_plate tremble de tous les côtés. Le poids oscille, j'ai peur que ça descende. Alors ça m'inquiète. Dommage qu'une bonne nouvelle en accompagne toujours une mauvaise.

J'ai aussi décidé que mon chat s'appelle Escarmouche. Y a plus qu'à trouver le diminutif maintenant ^^

2 juin 2008

1ère journée de boulot

Contrairement aux quelques dernières fois où j'ai écrit ici, là, ça va. Ah, du boulot. Une future rentrée de thunes, une occupation, et une raison de se lever le matin. Bon je vais vous dire honnêtement, faire du standard c'est plutôt chiant, mais alors ce qui m'a vraiment plu c'est la sympathie de tout le monde. Je suis vraiment la petite jeune de l'entreprise mais tout le monde a été gentil avec moi - peut-être parce que c'est mon premier jour. Ma collègue/formatrice, C, m'a déjà passé son numéro de téléphone, au cas où demain matin j'aie un problème, vu que je vais être seule à faire tout le topo. Bon, prions pour que ça se passe bien. Je me leurre pas, là ça va être la période où je vais enchaîner les bourdes (faites qu'elles ne soient pas trop graves!), et à la fin de la semaine en admettant que je tienne jusque là (pas encore passé le cap des trois jours), je devrais être un peu plus rodée. Ah oui et puis c'est vraiment bizarre, cette impression d'être un grade plus haut que quand je fais du ménage et d'avoir limite interdiction de gesticuler dans tous les sens. C'est mon premier taf immobile, et c'est aussi le premier où il y a une telle convivialité. Ouf. Et puis en une vingtaine ou trentaine d'appels aujourd'hui, je crois que j'ai un peu dépassé ma peur du téléphone. Et puis... vous vous rendez compte?? c'est la première fois que j'ai des responsabilités. Oui, bon, juste un peu, mais enfin. C'est moi qui autorise l'entrée des livraisons, des déménagements, des employés, c'est moi qui oriente les gens au téléphone, qui gère les véhicules de location ou d'emprunt (d'ailleurs si je peux me permettre, ça et les badges c'est vraiment le plus fastidieux, enfin pas dans le sens vraiment chiant, mais dans le sens que si je loupe un épisode, un formulaire à signer ou dieu sait quoi, je fous tout le monde dans la merde). Demain va être une énorme journée et j'ai un peu le trac. Je commence à 7h et je finis à 20h, avec 3h de pause repas au milieu, soit un total de 10 heures de travail.

Ce soir je vais voir Sex and the city avec des copines à B, j'espère aussi que ça va bien se passer. Ah oui et au fait, le vélo c'est du sport!! putain, moi qui croyais que rester sur du plat en ville serait vraiment de tout repos, je m'aperçois que je mange vraiment pas assez par rapport à la dépense d'énergie et que j'ai des sortes de crampes très vite (et des vertiges à chaque feu rouge), et bon sang faudrait que je me colle des posts-it dessus pour me rappeler de manger quelque chose! mais bon si tout se passe bien, dans un mois je suis musclée et riche. Yahoo.

...
N'empêche. Je peux constater ça à travers le boulot, mais c'est dingue comme j'ai changé en deux-trois ans.

Ouais. Dingue.

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1 juin 2008

...

Dieu que je me hais. Dieu que je hais tout le monde. J'ai entendu ce soir l'une des pires choses qu'on pouvait me balancer dans la gueule, qui à vous va vous paraître futile, sûrement - je fais plante verte, paraît-il.


Génial. Merveilleux. Comme si j'en avais pas déjà pas suffisamment l'impression moi-même, j'avais vraiment besoin qu'on me le rappelle. Je n'ai même pas su quoi dire. J'ai eu envie de balancer un truc du genre "c'est pas parce que moi je raconte pas ma vie et mes faiblesses en pleurant à tout le monde quand je suis bourrée que je suis une truite pour autant", ou encore un "je t'emmerde" très simple et très direct, mais je l'ai pas fait. J'ai juste quitté la pièce avec un air outré, comme une vraie potiche, c'est ça. Et ensuite j'ai quitté l'apparte, encore mieux. Histoire de confirmer un peu plus que je n'avais aucun répondant, aucune personnalité, aucun mordant, et que la seule chose dont j'étais capable était la fuite.

Je me hais. J'ai platement accepté ses excuses en lui disant de ne pas s'en faire alors qu'à l'intérieur, ça hurlait. Je devrais me conduire comme R, tiens. Alterner le chaud et le froid et balancer des vannes à tout le monde, peut-être qu'on serait un peu plus aimable. Je hais tout ce qui a fait qui m'a rendue aussi plate et inintéressante. Je hais toutes les meufs, ce soir. Ouais, mesdemoiselles les lectrices, vous n'êtes vraiment pas les bienvenues ici ces deux derniers jours. Les filles. Les gonzesses. Je suis incapable de m'en dépêtrer. Je me monte sûrement la tête pour quelque chose qui vous paraît de la plus haute inutilité. Mais voilà, j'étais juste en train d'essayer de combattre cette merde de façon d'être et voilà qu'on me la refout sous le nez, putain de merde. Ajoutez à ça les rumeurs lancées par une certaine personne qui a très envie de me séparer de mon mec et vous pouvez comprendre mon bonheur. Je suis donc si invisible, si nulle. J'ai l'impression de n'avoir aucune identité, rien à moi. Je n'arrive pas à comprendre comment je faisais, avant.

Soupir. Avant j'étais tellement distante avec tout le monde, et tellement froide, et déprimée, qu'on ne m'aurait jamais dit ça. On aurait plus pu me dire que j'étais une morte vivante. Et ça m'aurait fait rire. Je me sens si faible et si stupide et si impuissante. Je n'arrive pas à comprendre comment je peux être aussi effacée, en face de ces nanas qui parlent, se la ramènent, bavardent, se balancent des piques. Je ne comprends pas pourquoi je m'accroche à mes idéaux de politesse, d'intimité, de respect, alors que ça n'existe plus. Je comprends pas pourquoi je me prends si peu en compte.

Jsuis qu'une conne.

30 mai 2008

haine

Si je la vois je l'étripe. Hésitations. Passer la voir, lui coller une paire de baffes. L'appeler et la traiter de tous les noms, sauf qu'elle ne répond pas au téléphone. Envies de meurtre. La salope. Essayer de me séparer de mon mec est bien la dernière chose qu'il manquait à mon bonheur. Je pourrais peut-être aller chercher son lieu de travail et l'esquinter là-bas. Qui sait.

30 mai 2008

nuit

2h 46. Je suis censée me lever à huit heures demain matin. Le moral chute. J'ai eu l'impression de me faire parasiter toute la journée. Ma mère est en train de se foutre dans des ennuis de thunes faramineux et inutiles et ne veut rien entendre, emportée par sa lubie (veut acheter logiciel système d'exploitation, pc portable, imprimante, machine à laver, nouvel abonnement internet... sans aucun revenu). Et puis je croyais qu'elle serait contente pour moi un peu plus longtemps, aussi. Tristesse et déception.
Je m'épuise et reste éveillée souvent très tard pour voir mon mec, étant donné qu'il est principalement disponible la nuit, et ça commence à m'user sévèrement. Contrairement à lui, j'ai encore des obligations à droite à gauche en dehors de la fac.
Ju, qui n'est plus ma grande amie depuis un moment, a pris un malin plaisir à raconter des  détails de ma vie à son mec, qui vient me les re raconter après - et me conseille au passage de ne plus jamais la voir.
Y qui part en Angleterre la semaine prochaine. ça me travaille.
Le boulot que j'attaque lundi, me travaille aussi. J'ai à trouver un moyen de déplacement d'ici là. Angoisses liées à la paperasse et aux dettes diverses. Presque impatiente de commencer le boulot, ne serait-ce que pour envoyer chier tout le monde avec un "jpeux pas, je travaille" fier. Envie de m'aérer l'esprit, de partir en vadrouille au hasard, d'arrêter ce cycle de trajets chez moi/Mc Do/Subway/quais qui me ronge. Envie d'autre chose. Envie de dormir mais impression de ne pas profiter de ma journée/de ma vie si je dors. Sentiment d'insécurité aussi.


Envie de pleurer. Envie d'arrêter d'être parfaite. Envie de me foutre la tête la première dans une bouteille de n'importe quoi - ou de me défoncer les bras. Pas super pour se refoutre d'aplomb avant un nouveau boulot. Ne sais pas combien il y a sur mon compte. La nuit est tellement vide en fait. Je voudrais m'endormir ailleurs. Dans un endroit avec disons, quatre cinq personnes en train de parler et un fond de musique. Des mecs, de préférence. [Y a trop de filles dans ma vie en ce moment.] Je me serais recroquevillée sur un canapé, dans une couverture usagée et fatiguée, j'aurais piqué les vestes des personnes présentes pour avoir plus chaud, écouté leur conversation les yeux fermés. Et dormi comme un bébé.

J'aurais tendance à me sentir particulièrement moche et indésirable ces derniers jours. Me suis relancée dans programme personnel de musculation parce que je me trouve flasque et grassouillette. Je crois que ma mère ne verrait rien si je descendais à 40kilos. Avec elle, je passe mon temps à essayer de lui faire dire quoi que ce soit sur mon physique, n'importe quoi pour avoir l'impression d'être vue, et rien. Je ne suis ni belle, ni mince, ni grosse, ni rien du tout. J'ai juste un peu "arrangé mes cheveux", qui sont donc "moins pires". Génial.


Je maintiens ma chambre dans un état de propreté impeccable ces derniers jours, comme si j'étais devenue subitement maniaque. Comme si ça m'aiderait à aimer ma vie un peu plus, à dormir un peu mieux. Demain matin j'ai un vélo, à priori. Je sens bien que je vais encore passer une bonne partie de la journée avec ma mère. Je lui ai presque gueulé dessus tout à l'heure, à essayer de lui expliquer qu'il valait mieux qu'elle se trouve un taf et qu'on verrait pour les grosses dépenses après, pas besoin de niquer tout l'argent de ses parents pour ça. J'ai beaucoup parlé mais je sais que ça ne servira à rien si elle s'est vraiment mise cette idée en tête. J'ai l'impression que ça ne va plus. J'ai la vague envie de sortir de chez moi, maintenant. Faire un tour. Avec une bouteille de quelque chose, oui. Je pourrais parler à B qui est sur msn. Peut-être. Ce n'est même pas que je me sente seule, c'est juste que je voudrais ne pas me sentir comme celle qui porte les autres. Des fois je voudrais pouvoir être irresponsable et irréfléchie, mais je crois de moins en moins que ce soit le cas. La mère de B lui a dit que j'avais l'air très débrouillarde. J'ai vingt ans. Je cherche mon troisième appartement toute seule, sans les parents. Je cherche du boulot. J'ai un mec depuis chais pas combien de temps. Je réussis même mes études.

ça me tue. J'ai pas envie. Vraiment. Ce soir. Je voudrais redevenir une gosse, pas celle que j'étais avant, mais une autre. Ou n'importe quoi, n'importe qui de pris en charge et de dépendant. C'est peut-être terrible ce que je dis, je sais pas. Mais j'en ai parfois ma claque d'être autonome. Y a des fois où je voudrais savoir où ils sont passés, ma mère et mon père, hein. Et même le reste de ma famille, ils me laissent sacrément me débrouiller eux aussi, n'est-ce pas... Y a des fois où je me sens complètement en charge de mon destin et où cette responsabilité me donne le tournis. Voire la gerbe.


[En larmes.]

28 mai 2008

un air neuf (3)

Bon vous savez quoi, je suis pleine de bonnes nouvelles. Pleine de cogite aussi, mais ça reste positif. Alors, première nouvelle... j'ai eu mes partiels, héhéhéhé, et avec un 11,2 de moyenne ce que je trouve pas si mal que ça. Voire très bien, surtout si on compare mon état général avec celui de l'année dernière à la même période (c'est à dire en plein trip suicidaire et pulsionnel). Et alors la seconde nouvelle, toute aussi plaisante, c'est que j'ai du boulot!!! ouais, j'ai eu un entretien ce matin et je vais donc bosser à Securitas, en tant qu'hôtesse d'accueil. Excellente présentation oblige, j'ai fêté ça avec une monstrueuse virée shopping (plus de 80€ dépensés... aïe!), mais d'un autre côté j'en avais besoin vu que j'ai à peu près que deux pantalons qui présentent bien. L'ensemble de ma garde robe est surtout composée de baggys, de jeans déchirés, de jupes immenses, de jupes minuscules, de robes avec lacets et autres bordels gothiques - et pour le haut, c'est à peu près pareil, sweats, corset, trucs bizarres et innommables... Alors bon, puisqu'il y avait besoin, puisque je vais avoir des thunes, puisque j'étais avec Ma, autant en profiter à fond. D'ailleurs heureusement qu'elle était là parce que j'ai totalement perdu les réflexes de "comment choisir une fringue classe d'un point de vue social" et elle m'a vraiment aidée à ce niveau. Très bonne journée en somme.
Et puis haaa, l'entretien ce matin s'est vraiment bien passé. Pour dire franchement, c'était le premier entretien en règle que j'ai fait. Pour le ménage à l'auto école et les deux fois où j'ai été serveuse, pas d'entretien mais plutôt une mise à l'épreuve tout de suite; et pour femme de chambre, c'était vraiment du grand n'importe quoi, voir articles précédents. Aujourd'hui, non. Comme d'habitude, je suis arrivée avec beaucoup d'avance et toutes les manifestations psychosomatiques que mon corps peut avoir envie d'exécuter: mains qui tremblent, crampes d'estomac, vertiges, nausées. Qui se sont brusquement volatilisés sitôt sortie des bureaux. Ahlala, c'est tellement beau qu'il faut que je vous le raconte en détail. J'arrive donc, je me fais accueillir par un mec en costard cravate, et je me félicite sur l'insistance que j'ai eue ce matin à bien m'habiller. Ce mec me fait flipper, mais bon je pense à ma psy qui m'a limite ordonné de ne pas être trop timide et j'arrive à baragouiner quelque chose d'intelligible quand il me demande qu'est-ce qui m'a donné envie de postuler chez eux. Pour dire franc, la réponse était surtout: le manque d'argent et l'avis de mon éducatrice, qui a décrété que ce boulot serait parfait pour moi. Mais bon, j'ai brodé sur l'absence de contacts humains dans le ménage, sur le fait que je voulais faire autre chose, que j'étais très disponible, et j'ai essayé d'oublier mon immense crispation intérieure. Et puis j'ai remarqué qu'il avait une cravate Mickey, et là je me suis dit, ce mec est un type cool. Professionnel, mais cool. Il m'a demandé si j'avais déjà fait de l'accueil auparavant, m'a demandé si je connaissais E, la fille qui leur a donné mon CV. J'ai dit que oui, mais la réponse était non: tout a été fait par l'intermédiaire de mon éduc, merci à elle. Puis quoi. Puis j'ai eu l'air de lui plaire et on est passés à la paperasse, les photos d'identité, les horaires de travail, tout ça. Puis j'ai eu droit à un questionnaire écrit sur mes aptitudes au contact humain (il me semble avoir vite pigé ce qu'il fallait répondre ou pas) et quelques questions de logique type QI. Ouf ça passe, et ouf je n'ai pas de casier judiciaire, sinon j'étais bien dans la merde. Heureusement aussi que j'avais eu la bonne idée d'aller sur leur site internet avant, sinon j'aurais pas su dire quoi que ce soit sur leur entreprise. Une fois la paperasse terminée, il me donne un badge (et oui je suis dans une boîte de sécurité ne l'oublions pas), mon planning, un livret de présentation du boulot, on parle de la paie (wouah ça va être bien payé en plus), des heures sup, et enfin, un sourire: "bienvenue parmi nous". Ha, il est cool. Et putain, ce que je suis contente! Vraiment, vraiment soulagée. Bon la deuxième partie de l'exercice sera de garder mon taf et de dépasser les trois jours, ce qui n'a encore jamais été fait pour moi. Ouais l'auto école ça fait deux ans que j'y travaille mais bon, il y a jamais personne. D'ailleurs il m'a demandé pourquoi est-ce que j'y étais restée si longtemps, genre putain c'est un job de merde ça. Du coup je me suis posée la même question, mais la réponse est sans doute que c'était vraiment le plus pratique pour avoir de l'argent sans faire beaucoup d'heures, ni voir qui que ce soit. J'ai pas répondu ça, j'ai juste dit que c'était vraiment bien pour aller avec mes études (que j'étais en passe de réussir, soit dit en passant). Oulala.
Et je suis ressortie de là fière comme un coq, et j'ai passé la suite de ma matinée à prévenir tout le monde: mon mec, mon éduc, ma psy, David, N, ma mère... Les prochains jours vont être chargés. Il faut que je me renseigne sur les itinéraires à faire pour aller aux deux sites sur lesquels je vais travailler, il faut que je m'achète un vélo aussi, sûrement. Enfin, je vais commencer très tôt le matin (quelques fois à 6h), et louper mon bus serait une catastrophe puisque c'est moi qui vais ouvrir aux employés d'EDF, par exemple. Donc bon. Mettre en retard je sais pas, 50 personnes, plus? ça me foutrait vraiment très mal. Prions pour que j'arrive à garder ce job.

Qu'est-ce que je voulais dire d'autre... ouais. ça m'a fait bizarre, après l'entretien, de me balader en ville habillée comme une nénette des temps modernes, presque fashion. Talons hauts, jean, sous pull rayé avec un col blanc. J'avais de noir que la ceinture et la veste. Et les chaussures. Et puis avec Ma on tripe pas mal à essayer des fringues bizarres, et je me suis notamment retrouvée avec une robe marron et beige, très évasée, un peu du genre de ce qu'on voit sur des défilés de mode vous voyez. ça aurait tendance à m'effrayer un peu, ce retour forcé à la normalité vestimentaire. Même si les fringues que j'ai choisies tout à l'heure me plaisent, je me sens pas vraiment... enfin j'ai l'impression de me travestir, d'être quelqu'un d'autre. Ma n'arrêtait pas de me dire, avec telle ou telle fringue, des trucs genre "c'est génial tu ressembles enfin à une vraie femme", et moi à chaque fois je pestais justement à cause de ça. Certes, mes fringues de délinquante, de prostituée dominatrice ou de femme en deuil, je vais pas pouvoir me les garder toute ma vie. Mais bon. Jsais pas.
J'adore Ma. Elle elle a un style très classe, très sexy et très coloré. Alors on s'est dit tout à l'heure qu'un jour on allait échanger nos fringues, rien que pour une après-midi. Je l'habillerai complètement en noir, avec des trucs à l'opposé de ce qu'elle porte et beaucoup de noir sur les yeux, et moi je vais me retrouver avec, disons, des pantalons moulants blancs, des tops bariolés et un maquillage qui donne bonne mine (perso la gueule de déterrée me va très bien). Je pense que ça nous fera sûrement très bizarre à toutes les deux, de changer de peau comme ça.

Bon sinon niveau cogite, je réfléchis à ces histoires de dedans et de dehors et de limites du corps que je sais pas où elles sont, et je me dis que y a plein de choses à régler de ce côté là. La scarification, la boulimie, et maintenant, les problèmes au lit avec mon mec, c'est un peu le même problème qui vire de droite et de gauche. J'aimerais juste comprendre. Enfin... vais aller manger avec un pote ce soir et il faut que je me bouge. Très chers lecteurs, je vous souhaite le bonsoir :) dame_ombrelle

25 mai 2008

lubie

headdissMe suis réveillée ce matin avec l'impression que mon corps n'a plus aucune limite. Je flotte. Doute d'ailleurs que "je" existe. C'est très perturbant comme sensation, l'impression que corps et esprit ne se rattachent que par les yeux, et tout le reste est comme un vague nuage. Je ferais peut-être mieux de retourner me coucher, cinq heures de sommeil n'est peut-être pas vraiment le meilleur pour se sentir bien. Ne sais pas comment réagir en fonction de la dissolution des limites de mon corps. Qu'est-ce qu'on est censé faire dans ces cas là hein? manger, ne pas manger? se prendre une douche monstrueuse, s'enduire de crème odorante partout, se faire une manucure, une couleur? ne rien faire? dormir? faire du sport? se découper les bras, histoire d'avoir mal, histoire de sentir quelque chose, et attendre? suis-je censée appeler ma psy et lui dire que mon corps, aujourd'hui, n'est pas là du tout? suis-je censée appeler David et lui dire que sa patiente préférée est en plein délire psychotique? ou encore appeler B et lui dire de me sauter dessus, maintenant parce que y a urgence vite fais quelque chose? j'ai aucune envie qu'on me touche, j'ai l'impression que ça me dissout encore plus. je suis à la fois tendue et complètement inexistante. Je suis comme illimitée, immense, minuscule et invisible. Je crois qu'il faut en conclure que ça va pas fort, dans la tête, aujourd'hui. Bordel, voudrais que cette sensation disparaisse, je me sens pas bien. est-ce qu'en buvant de l'alcool ça ira mieux? qu'est-ce que je dois faire bordel? - et en plus c'est la fête des mères aujourd'hui. j'aurais aimé faire un petit quelque chose pour la mienne, en toute bonne foi, mais me pointer chez elle en ne sachant pas où est passé mon enveloppe charnelle me paraît soit suicidaire soit complètement fou. Parce qu'en toute logique, c'est pas chez elle que ce léger soucis va s'arranger. Il faudrait que je pleure un coup et qu'ensuite je mange un yaourt. angoisse angoisse angoisse...
j'ai putain je me sens comme avant, quand j'avais vraiment trop envie de me couper et que ça faisait comme des fourmis étranges dans les bras, parce qu'ils sont soit trop là soit pas assez, sauf que là ça s'est répandu à tout le corps. putain.

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